Aujourd’hui, elles couvrent une surface de 4 hectares d’un seul tenant. La serre photovoltaïque est une opportunité technique car le café et le thé sont des cultures d’ombrage sensible au vent. Elle permet de mieux maitriser l’ambiance, l’hygrométrie, et le développement des insectes bénéfiques.
un terroir adapté et unique
C’est sur un sol sablo-limoneux que les théiers et caféiers ont été plantés. En effet, ils aiment les sols drainant (pas trop d’eau stagnante) avec un ph neutre/acide.
Les plants de café et de thé raffolent aussi des fortes teneurs en matière organique. Grâce à un historique et nos amendement organiques importants avant et après plantation, nous avons pu atteindre un taux de 6% (presque 180 tonnes de Matière organique par hectare sur une profondeur de 20 cm !). C’est donc un sol qui apporte donc beaucoup d’énergie à la faune et la microflore des sols, et restitue des éléments nutritifs pour les plantes. Cette matière organique participe aussi au maintien d’une bonne stabilité structurale en se liant à l’argile et augmente la résistance aux stress environnementaux (sécheresse, inondation…). Notre objectif est de développer la biomasse microbienne et les symbioses plantes-microorganismes. Nous avons testé des mycorhizes (association champignon et plante) qui a permis de diminuer la mortalité des plants. Les champignons mycorhiziens, en prolongeant les racines de plusieurs mètres permettent d’apporter plus de nutriments et d’eau aux plantes. Les plantations bénéficient d’un climat adouci par la proximité avec la mer méditerranée qui se trouve à 3 km de la parcelle. Les risques de fortes et longues gelées sont limités dans le Roussillon dans le sud de la France.
Ce terroir très particulier donne déjà des caractéristiques organoleptiques exceptionnelles à ces deux boissons chaudes les plus consommées au monde
un agro-ecosystème résilient et durable
En effet, un modèle totalement innovant a été mis en place. Des panneaux solaires protègent les plants d’un trop fort rayonnement solaire en saison chaude.
Les caféiers et les théiers sont des arbustes qui se plaisent à l’ombre des grands arbres à l’état naturel. Les serres non chauffées protègent les plants des vents secs et asséchant mais permettent aussi de favoriser les insectes auxiliaires, ennemies naturelles des ravageurs. Nous mettons en place des pièges et autres outils pour mesurer les populations et prévenir des attaques des ravageurs avec des insectes bénéfiques.
Les théiers détestent le vent, encore plus s’il est asséchant
Les serres grouillent de vies, une vrai ambiance tropicale sans chauffer ! Quand on rentre, on entend les grillons, on y croisent des batraciens, des reptiles, une multitudes d’insectes et de faunes diverses.
Nous implantons des couverts végétaux entre les rangs qui restituent la matière organique au sol et améliore sa fertilité. Certaines plantes légumineuses fixent l’azote atmosphérique pour le restituer après broyage au sol.
La complexité de l’écosystème, la biodiversité, apporte de la résilience à notre système et le rend durable et économe en intrants
Nous avons des sondes au sol pour mesurer l’humidité à différentes profondeurs. Nous utilisons le paillage sur les rangs pour ne pas utiliser d’herbicides et limiter les pertes d’eau. Nous testons beaucoup de densités d’implantations, de méthodes de cultures et de récolte, une vraie expérimentation pour cultiver le café et le thé le plus qualitativement possible en limitant les intrants.